Lors du congrès du Rassemblement Islamique du Sénégal (RIS), les intervenants ont insisté sur l’importance de l’éducation, de la formation et de l’autonomie économique des jeunes, ainsi que sur la nécessité de préserver les valeurs sociales et religieuses face aux défis contemporains.

Capital humain et engagement citoyen

Une intervenante, dont le nom n’a pas été précisé, a salué le rôle du RIS dans l’accompagnement des politiques publiques, notamment à travers l’éducation et la formation. «Le capital humain est au cœur du Plan stratégique 2030», a-t-elle déclaré, soulignant que les organisations comme le RIS ont un rôle clé à jouer dans sa mise en œuvre. Elle a également appelé à un retour aux fondamentaux : «Nos valeurs, nos cultures, nos religions sont en crise. C’est ensemble que nous devons les restaurer.»

Renouvellement et introspection

Le Dr Koutoubou Gassama, président du comité préparatoire, a expliqué que ce congrès visait à renouveler les instances du mouvement et à engager une réflexion approfondie sur les réalités nationales et internationales. Il a évoqué les défis auxquels fait face la jeunesse et appelé à une mobilisation collective. «Le développement ne se fera pas sans engagement personnel et esprit de sacrifice», a-t-il martelé.

Il a également insisté sur le soutien à l’agenda de développement des nouvelles autorités, tout en mettant en garde contre les dérives des réseaux sociaux. Pour lui, une formation citoyenne des jeunes à l’ère du numérique est indispensable. Concernant la reddition des comptes, il a affirmé : « C’est une demande sociale légitime, mais elle doit se faire dans la justice et l’équité. Les coupables doivent être sanctionnés, mais sans règlement de comptes. »

Autonomie économique et dialogue

Cheikh Moctar Kébé, président du RIS, a placé l’autonomie économique des jeunes au cœur des priorités nationales. «Sans stabilité financière, l’engagement citoyen reste difficile à concrétiser», a-t-il déclaré, appelant à la création de mécanismes solides pour leur insertion professionnelle. Tout en saluant la dynamique de renouveau portée par les nouvelles autorités, il les a invitées au dialogue.

Le RIS recommande notamment de :
– Soutenir le processus de rupture engagé par les nouvelles autorités et répondre aux attentes citoyennes.
– Renforcer la régulation des réseaux sociaux pour protéger la dignité, la vie privée et les croyances.
– Encourager le vivre-ensemble et lutter contre toute instrumentalisation ethnique ou religieuse.
– Promouvoir une gestion éthique des finances publiques, conformément au slogan présidentiel « Jub, Jubbal, Jubanti ».
– Accompagner la souveraineté numérique face à la révolution digitale et à l’intelligence artificielle.
– Impliquer davantage les leaders religieux dans la préservation de la paix sociale.
– Favoriser l’insertion des jeunes pour réduire l’émigration irrégulière.
– Consolider l’unité des musulmans sénégalais et renforcer la coopération entre organisations islamiques.

Ce congrès a ainsi servi de plateforme pour réaffirmer l’engagement du RIS en faveur du développement humain, de la jeunesse et de la cohésion sociale, dans un contexte marqué par des mutations technologiques et sociétales rapides.